1955, une curieuse thèse de médecine

Article mis à jour le 22/04/2018 : la thèse de MacKay est dorénavant disponible en version html ! Plus pratique pour le partage.

Quelques précisions supplémentaires disponibles ici. : il s’agit de remarques et observations que j’aurais du faire à l’époque déjà sur cette thèse.

Amazon : leur hégémonie commerciale et culturelle a du bon. Grâce à leurs pratiques absolument totalitaires et antisociales, je suis tombé par hasard sur cette fiche, un document d’un certain Francis Mackay, Alimentation et santé. Étude analytique et critique de l’œuvre de Weston A. Price.

Devant l’indisponibilité du document sur amazon, ou son inexistence ailleurs, même sur google, j’ai donc laissé tomber l’affaire.

Quelques mois plus tard, j’ai eu l’idée de refaire cette requête google : un nouveau lien apparait, celui de la méta-bibliothèque WorldCat. Et le document est ainsi possédé en Suisse, Pays-Bas, États-Unis, et bien entendu en France à la Bibliothèque Nationale de France.

Ok, donc, recherche sur le site de la BNF. J’obtiens une notice me signalant sa présence ainsi que la possibilité de le consulter sur place. J’apprends ainsi que c’est une thèse de médecine présentée en 1955.

Je décide d’acheter une reproduction, ce que je fais dans la foulée, pour la modique somme de 30€ et des poussières.

Je reçois donc un total de 37 photocopies recto-verso. Je me débrouille pour trouver un imprimeur qui numérise les documents sur demande, et c’est parfait, j’obtiens un pdf qui profitera à tous, permettant d’accéder à l’essentiel de l’approche du stomatologiste canadien, des caries, en passant par les vitamines liposolubles, le pavé Nutrition And Physical Degeneration, la délinquance, etc. et surtout en français.

mackayCliquez sur l’image pour télécharger le pdf. Ou cliquez ici si cela ne devait pas fonctionner. Attention, le pdf pèse près de 16 mo.

A noter que l’auteur, déjà en 1955, remarque le peu d’échos de l’œuvre de Weston Price en France. Et de surcroit il est écossais, né à Glasgow, donc plus perméable à la culture anglo-saxonne que la plupart des français de l’époque, il a fallu que ça soit un interne « étranger » qui fasse une thèse. Le propos y est clair, pas nécessairement daté, et c’est vraiment un bon résumé, mieux que tout les articles de blog. Et cela ne se limite pas à N&PD, mais aussi aux autres articles publiés par le dentiste, certains disponibles sur les éditions récentes de Nutrition and…ou même dans certaines bibliothèques universitaires, y compris en France.

J’ai hésité à publier ce document : il n’est pas, en théorie libre de droits. Après contact auprès des bibliothèques universitaires, et même de la BNF, le mieux est de contacter l’auteur. Né en 1913, il aurait juste 100 ans…avec un patronyme courant mais pas trop de chez nous, peut-être est-il mort, tout comme il serait peut-être retourné dans son Ecosse natale. Mission quasi-impossible. Donc, si les ayants-droits actuels tombent sur mon blog, qu’ils me pardonnent par avance : je suis prêt à retirer le document illico presto. Mais il faut avouer que ça serait bien dommage pour un document sans vocation commerciale, tombé dans l’oubli, ne devant son exhumation qu’au pur hasard des bases de données hyper bien renseignées. Quand bien même la loi est la loi…c’est typiquement un cas d’abandondoc (sur le modèle d’abandonware).

En attendant, bonne lecture !

PS : je remercie chaleureusement Paleofast pour m’avoir concocté une version OCRisée du pdf, à savoir que le texte est non seulement sélectionnable (selon la qualité de l’original bien sûr) et le fichier est également plus léger ! Téléchargez cette version ici.

11 commentaires sur “1955, une curieuse thèse de médecine

Ajouter un commentaire

  1. Quelle belle trouvaille, Sylvain ! Si elle pouvait ouvrir les yeux des partisans de la malbouffe !!!
    C’est vraiment impressionnant de voir le rôle capital de l’alimentation !
    Merci de tout coeur de ta générosité !
    Marie-Christine

  2. Depuis 10 ans maintenant, j’informe mes lecteurs et personnes présentes à mes conférences du travail de Weston A. Price. Son travail m’accompagne, alors du coup ce document est une mine d’or. Encore mille mercis.

    1. Oui publié y a un peu plus de deux ans, de temps en temps je refais un peu de pub pour certaines choses qui en valent la peine.
      En relisant la démarche du gars, et malgré les faiblesses relevées par McKay, ça ressemble bien à de la science : on a des intuitions, on pose des hypothèses, on échafaude un moyen de tester les hypothèses, on mène les expériences et on évalue les résultats. Et il semblerait qu’il était pas tout à fait satisfait d’une expérience qui a pourtant donné de bons résultats, signe qu’il admettait que quelque chose lui échappait.
      Entre ça et la découverte de la vitamine K2 sous le nom de facteur X avant d’être officiellement séparée de la K1 dans les années 70…
      Du coup, ça me donne envie de donner des claques aux dentistes de Eugenol ( http://www.eugenol.com/sujets/211503-a-vos-daviers?page=1 ),
      Accessoirement j’aimerais bien savoir comment les gens de l’Inserm ont fait leur étude (https://clairetlipide.wordpress.com/2015/05/02/le-pouvoir-naturel-de-reparation-des-dents/) en faisant abstraction du métabolisme du calcium (et du phosphore), des vitamines liposolubles, des protéines activées par ces dernières, ça parle juste de plaquettes et de neurotransmetteurs. Neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine) qui semblent-ils ont justement un lien avec la vitamine D. Bon c’est du tricotage maison, j’aimerais bien avoir le « grand scheme of things » des caries et de la santé dentaire. J’ai vu d’autres études, plus récente sur le lien dents et vitamine D, c’est prometteur, pas parfait, mais plein de « may » « it seems » « possible »…
      Ah oui, fait amusant, McKay ne parle pas de dentine secondaire, mais d’ivoire, ça fait désuet 🙂
      Je devrais faire une FAQ sur les caries pour aller à l’essentiel.

Laisser un commentaire

Un Site WordPress.com.

Retour en haut ↑